Le Comité Miss France accusé de discrimination
octobre 26 2021 – Maud Oukaltoum

Osez Féminisme et trois femmes n'ayant pas été sélectionnées dans le cadre du concours Miss France ont porté plainte contre le comité.
Discrimination et Non-respect du Code du travail dans une plainte contre le comité Miss France
C'est le tribunal des Prud'hommes qui a été saisi le 15 Octobre dernier par une association féministe et plusieurs femmes. Ces dernières accusent la société organisatrice du concours et Endemol Productions, d'organiser une participation à l'élection qui relèverait d'un travail encadré par une relation contractuelle, notamment pour le temps passé à préparé le concours non rémunéré. Et devrait donc être soumis à des normes juridiques régies par le droit du travail. Elles mettent également en cause les critères de sélection de l'élection Miss France : âge, taille, statut matrimonial, etc... qu'elles jugent discriminatoires. "Les closes qui visent les mœurs, le fait de ne pas fumer en public, de ne pas boire en public, d'être célibataire, de ne pas avoir été mariée, par exemple de ne pas pouvoir être veuve… Tout ça, c'est illégal", a affirmé Maitre Violaine de Filippis-Abate, avocate de l'association Osez le féminisme.
Du côté des organisateurs, Alexia Laroche-Joubert, Présidente du concours, est intervenue sur un média de grande audience pour rappeler que Miss France est à considérer comme un concours, et de ce fait, ne peut être régi par le droit du travail. "Ce n'est pas comme Koh-Lanta qui dure 40 jours. Cela n'a rien à voir. Il y a un statut pour ça, il y a des règlements du jeu."
Affirmation à laquelle Osez le Féminisme à répondu par le biais d'un communiqué indiquant que les millions d'euros de recettes que génèrent le concours sont gagnés par "l'exploitation de femmes, qui répètent et interprètent chaque année un spectacle sexiste, discriminant et lucratif"
Les accusatrices ont fixé le montant de leur demande de dommages et intérêts à la hauteur de la somme symbolique de 1 euro. De son côté, la société Miss France qui refuse de mettre en place un contrat de travail pour chaque candidates. Elle se dit, en revanche, prête à faire évoluer ses critères de sélection pour un concours plus inclusif.
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